Les oiseaux du jardin en hiver dans le quartier Dunois

Sceve s’est associée à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et au Muséum National d’Histoire Naturelle lors de la campagne nationale de comptage des oiseaux des jardins.

Cette opération a pour objectif d’acquérir des données sur les oiseaux dits “communs”, de suivre l’évolution du nombre d’espèces et des effectifs chaque année. Cette observation permet par exemple de repérer la diminution des oiseaux familiers comme le Moineau domestique, la sédentarisation de certaines espèces ou la disparition de migrateurs hivernaux tels que le Tarin des aulnes.

Cette année, le comptage avait lieu les samedi 30 et dimanche 31 janvier 2021.

Comme les années précédentes, les membres du Groupe biodiversité ont communiqué leurs observations. Malheureusement il n’y avait parfois que très peu d’oiseaux. Une synthèse à l’échelle du quartier Dunois nous permettra d’avoir une idée plus exacte des évolutions.

Modalités d’un comptage

Le comptage n’est pas difficile mais implique du temps.

Il ne faut compter que les oiseaux qui se posent dans un jardin ou dans un jardin public. Comme un même oiseau peut venir plusieurs fois au même endroit pour les graines ou les boules de graisse, on ne conserve que le nombre le plus élevé d’oiseaux de la même espèce pendant l’observation.

Par exemple, si l’on note la présence au même moment de 3 moineaux puis de 5 puis de 10, on conserve l’observation de 10 moineaux et non pas l’addition des 3 observations (3 + 5 + 10).

La LPO préconise le choix d’un créneau en fin de matinée ou en début d’après-midi lorsque les températures sont plus clémentes. Nous avons préconisé d’observer au moins pendant 20 à 30 minutes (1 heure est trop long)

La LPO met à disposition un guide d’aide à la participation notamment avec des fiches pour identifier les oiseaux à l’adresse www.oiseauxdesjardins.fr . De plus la Newsletter d'Ornithomedia.com consacre un long article bien illustré et très utile sur les oiseaux des jardins visibles l’hiver en France.

Nos observations – Nos résultats : Dix-sept espèces observées en janvier 2021

Sept adhérents (6 jardins et le Parc Sonis) ont participé à la campagne sur 4 « secteurs » du quartier :

3 observateurs, Place Dunois (depuis le fbg St Jean jusqu’à la médiathèque)

2 observateurs pour les venelles (jusqu’à la Cité administrative Coligny),

1 observatrice pour le Parc Sonis

1 observateur Fbg Bannier (entre rue des Murlins, rue de la gare et l’avenue de Paris).

111 oiseaux au total présents simultanément : 43 dans les venelles, 31 sur Dunois, 21 sur Bannier et 16 sur Sonis. Il faut signaler 26 Pigeons ramiers perchés en même temps à Sonis le samedi après-midi. En moyenne, chaque observateur a observé 15 oiseaux, en baisse par rapport aux années précédentes (moyenne 21 oiseaux sur la période 2016-2021).

7 espèces les plus observées :

le Merle noir a été vu partout, en général accompagné d’une Merlette,

dans 5 jardins, la Mésange charbonnière, le Pigeon ramier et la Tourterelle turque,

dans 4 jardins, le Moineau domestique, le Pinson des arbres et le Rougegorge familier.

Le caractère grégaire des moineaux leur permet de figurer en première position pour le nombre d’oiseaux observés (19) devant le Merle noir (17), le Pigeon ramier (16), la Mésange charbonnière (14) et la Tourterelle turque (10). Par contre, il n’y a que 7 Pinsons des arbres, 4 Rougegorges et 4 Verdiers d’Europe (voir tableau 1).

Les Pigeons ramiers semblent bien s’acclimater en ville. Par contre, on peut s’interroger sur la population des mésanges avec un décrochage des effectifs de la Mésange bleue par rapport à la Mésange charbonnière.

La présence du Geai des chênes et du Pic vert est généralement associée aux espaces naturels. Leur présence est habituelle dans le quartier aussi bien dans les venelles que dans la partie plus dense du secteur Dunois. Nous pensons l’expliquer par la proximité de la friche du terrain des Groues en limite du quartier Dunois.

Vous noterez la présence discrète des Étourneaux sansonnets ce qui n’est pas fréquent. Il est possible que ces oiseaux au caractère craintif ne fréquentent pas en groupe les jardins.

Quant à la Mésange noire, migrateur originaire des régions septentrionales, elle est visible l’hiver à Orléans car elle ne peut plus accéder à sa nourriture habituelle constituée principalement de graines de conifères.

Le prochain texte comparera les données de 2021 avec celles recueillies depuis 2016 et participera aux interrogations sur la disparition des oiseaux "communs".