Bienvenue sur le blog de l'association SCEVE

les oiseaux dans nos jardins en début d'année

16 Mars 2015, 21:11pm

Publié par Association Sceve

les oiseaux dans nos jardins en début d'année

suite de l'article les oiseaux dans nos jardins en décembre 2014

Les mois de janvier et février sont des mois d’observation pour les adhérents du groupe biodiversité. Les mangeoires et abreuvoirs attirent de nombreux oiseaux et une observation régulière permet d’analyser les comportements des oiseaux et les rivalités entre espèces. Notre attention peut être retenue par une présence rare comme celle du Geai des chênes et par l’arrivée des oiseaux hivernants. L’hiver 2014-2015 ne restera pas dans les annales car nous n’avons observé que des Chardonnerets élégants et quelques mésanges noires.

Les observations d’oiseaux en janvier et février

Les oiseaux observés au cours des deux premiers mois de l’année sont identiques à ceux du mois de décembre auxquels s’ajoutent les Chardonnerets élégants et la Mésange noire. Toutes ces données proviennent de jardins où les oiseaux trouvent des graines et des boules de graisse.

La collecte des observations des mois de janvier et février de 6 observateurs donne les résultats suivants : 18 espèces d’oiseaux ont été reconnues sur les 60 figurant au protocole.

Les observateurs identifient en moyenne 11 espèces par jardin mais les écarts sont importants entre les sites. Sur 4 sites d’observation, entre 15 et 18 espèces ont été inventoriées. Une fois encore nous constatons que le nombre d’observations peut être élevé au nord et au sud du Boulevard de Châteaudun. Il n’y a pas beaucoup de différences entre le secteur des venelles et celui plus bâti de la Place Dunois.

Les cinq espèces les plus fréquemment observées sont le Merle noir et le Moineau domestique suivis par la Mésange charbonnière, le Pigeon ramier et le Rougegorge familier. La famille des mésanges est toujours bien représentée ((5 espèces). En somme, il y a très peu de différences avec nos observations du mois de décembre.

Le Geai des chênes est venu régulièrement se nourrir dans les mangeoires remplies de graines de tournesol. Le Pivert a confirmé sa présence dans le quartier.

Par contre, le Pic mar, le Grosbec casse noyaux, la Sitelle, le Pinson du nord et le Tarin des aulnes n’ont pas été vus cette année.

Depuis l’année dernière, nous essayons d’enregistrer les oiseaux en enregistrant l’effectif le plus élevé présent en même temps dans le jardin. A ce petit jeu, les moineaux sont gagnants avec la présence supérieure à une dizaine d’oiseaux en même temps. Parfois, les Etourneaux sansonnets peuvent former un groupe de 5 ou 6 oiseaux. Les Mésanges bleues et charbonnières se succèdent rapidement sur les mangeoires mais elles peuvent être 4 individus en même temps dans le jardin.

Fin février, les couples commencent de se constituer. Le Merle noir et sa femelle viennent ensemble dans le jardin.

COMPET’ À LA MANGEOIRE

Nous n’avons pas participé à l’opération COMPET’ À LA MANGEOIRE[1] mais les temps d’observation nécessaires à la collecte des observations nous permettent d’observer les rivalités entre oiseaux devant les graines en particulier entre Verdiers et Mésanges charbonnières. Certains oiseaux réussissent à se maintenir sur un coin de la mangeoire malgré l’arrivée soudaine d’un oiseau plus dynamique. Nous voyons aussi les oiseaux opportunistes qui se nourrissent au sol des graines et de la graisse tombée des boules.

En quelques années, j’ai pu constater le changement de comportement du Rouge-gorge familier qui a appris à s’installer sur la mangeoire pour prendre des graines ce qu’il ne faisait jamais il y a 4 ans.

Les mésanges restent les reines de l’acrobatie. Elles savent s’accrocher aux mangeoires qui se balancent sous leur poids et picorer la tête en bas dans les boules de graisse.

Curieusement, les moineaux eux aussi ont appris à se tenir à l'envers sur les boules de graisse et font maintenant la pige aux mésanges.

Les Tourterelles turques et les Pigeons ramiers sont très placides et ne se bagarrent jamais. Ils cherchent tranquillement les graines tombées au sol sans se laisser distraire par la présence d’autres oiseaux.

Les Etourneaux sansonnets ne viennent jamais aux mangeoires. Par contre, ils raffolent de la graisse et se posent parfois acrobatiquement sur les boules de graisse.

LES NICHOIRS

Ils sont en place pour que les oiseaux puissent les repérer dès maintenant. Et ça marche ! Le 2 février, nous avons vu une mésange bleue explorer un nichoir dans le parc de la Résidence Sainte Cécile. D’autres observations ont été faites plus récemment, début mars, avec notamment une Mésange charbonnière « travaillant » le trou d’un nichoir à Mésange bleue car elle le trouvait trop étroit !

rédaction : Jean-Louis Charleux

12 mars 2015

[1] programme de sciences participatives Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle « Compet’ à la mangeoire » est la première expérience de Vigie-Manip’ ! Elle explore les choix de nourrissage des oiseaux en hiver, en fonction de la nourriture disponible et du nombre d’individus présents sur le site de nourrissage.

Commenter cet article