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Pourquoi nourrir les oiseaux des jardins ?

4 Décembre 2016, 22:05pm

Publié par Association Sceve

un Rouge gorge familier perché sur la mangeoire et une Mésange noire (photos Sceve)un Rouge gorge familier perché sur la mangeoire et une Mésange noire (photos Sceve)

un Rouge gorge familier perché sur la mangeoire et une Mésange noire (photos Sceve)

L’hiver est une période difficile pour les oiseaux sédentaires et pour les oiseaux migrateurs qui s’arrêtent dans le Loiret comme les Tarins des Aulnes ou les Mésanges noires. Le raccourcissement des jours et des ressources alimentaires plus rares compliquent la vie des oiseaux. Nous pouvons les aider en installant des mangeoires et des abreuvoirs. Mais attention à leur donner des produits adaptés à leurs besoins, à ne pas développer une accoutumance qui les détournerait de la vie sauvage et de ne pas les exposer aux attaques des chats.

 

Quand nourrir les oiseaux ?

Suivant les conseils de Loiret Nature Environnement, les adhérents de l’association nourrissent en majorité pendant la saison froide, cette période s’étendant selon les années de novembre à mars. La poursuite de l’alimentation au printemps peut créer une relation de dépendance alors que beaucoup d’oiseaux deviennent insectivores afin de pourvoir aux besoins des oisillons.

L’article consacré par le journal Les jardins de Noé de novembre parle de la « malbouffe » dont souffre le moineau domestique. Les moineaux des villes seraient plus petits et plus gras que ceux vivant à la campagne. En ville, les moineaux auraient une alimentation plus grasse : faute de pouvoir trouver  au printemps suffisamment d’insectes capables de fournir des protéines aux oisillons, ils consommeraient nos « restes » qui contiennent plus de  graisse.

 

Quelle installation de nourrissage adopté ?

Certaines espèces mangent au sol comme les pinsons, les moineaux et les tourterelles. Des espèces comme les mésanges sont de vraies acrobates qui se poseront sur les mangeoires filets. Quant aux mangeoires silos, elles attireront mésanges et verdiers qui rivaliseront d’audace pour accéder aux graines. Un beau spectacle en perspective. Le Rouge gorge est plutôt intéressé par les graines au sol mais il arrive qu’il « apprenne » à utiliser la mangeoire silo lorsqu’il n’y a plus d’oiseaux qui y mangent.

Les types de mangeoires sont nombreux, les plus communs étant les distributeurs. Les systèmes avec plateau conviennent à une grande variété d’espèces car on y verra aussi les espèces mangeant au sol. Pour cette installation, il est conseillé de choisir un modèle avec un toit afin de protéger les graines de l’humidité.

Pour être complète, une installation de nourrissage doit comporter un point d’eau. Même par grand froid, les oiseaux ont besoin de se baigner car des plumes propres assurent une meilleure protection contre le froid.

En installant la mangeoire, il est nécessaire de choisir un endroit près duquel les oiseaux pourront facilement se mettre à l’abri et qui ne soit pas accessible pour les chats. Des études récentes ont précisé la composition des proies des chats ; ce dernier attrape des rongeurs et des oiseaux. Tous les chats n’ont pas le même comportement dû notamment aux heures où ils sont dehors. Mais attention, il n’y a peut-être pas que votre chat qui vient dans votre jardin.

les oiseaux se baignent été comme hiver (photo blog kavalicot)

les oiseaux se baignent été comme hiver (photo blog kavalicot)

Quelle nourriture ?

Les petites graines comme le millet attirent surtout verdiers, moineaux et tourterelles ; les graines de tournesol plaisent à une grande variété d’espèces. Il est « amusant » de voir les mésanges faire le tri lorsqu’elles accèdent à un mélange pour trouver les graines de tournesol. De nombreux mélanges sont disponibles dans le commerce et des conseils sur l’alimentation hivernale sont consultables sur le site de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), de ornithomedia et sur celui de la salamandre.

Les heures les plus favorables pour la distribution de l’alimentation sont le matin et en fin d’après-midi. Il faut parfois savoir être patient, les oiseaux ne se précipitant pas sur la mangeoire dès son installation. Il est important aussi d’alimenter régulièrement la mangeoire pendant la période difficile.

Certaines espèces comme les merles et les grives ne mangent pas de graines car elles sont frugivores. On peut leur donner d’autres types de nourriture comme des fruits blessés (pommes et poires flétries par exemple).

La plantation d’arbustes à baies peut aussi favoriser le nourrissage en automne et au début de l’hiver. De nombreux arbustes peuvent être conseillés. Nous n’en citerons que quelques-uns : le sureau noir, l’épine vinette, les viornes, le sorbier des oiseleurs, le cornouiller à feuilles alternes et le fusain d’Europe.

Quels oiseaux seront observés dans le quartier Dunois ?

Depuis 2010, les observateurs biodiversité de l’association ont noté les oiseaux visibles dans leur jardin.

Au mois de novembre, le Rouge gorge familier est revenu après une longue absence. Les Merles noirs retournent les feuilles sèches et Tourterelles turques et Pigeons ramiers recherchent des graines au sol. Quelques moineaux s’installent parfois dans les charmilles ou dans les buissons.

Le début du nourrissage en décembre va attirer de nombreux oiseaux. Les plus nombreux sur les mangeoires suspendues ou les filets seront les mésanges (Bleue, Charbonnière, à longue queue) et les Verdiers. Au sol, les Moineaux domestiques, Pinsons des arbres et du nord, Tarins des aulnes se nourriront des graines tombées des mangeoires et de celles qui vous apporterez.

Plus exceptionnellement, vous pourrez voir la Sittelle torchepot, le Gros bec casse noyaux, le Chardonneret élégant et même le Geai se poser sur le rebord de la mangeoire.

L’Etourneau sansonnet sera également attiré dans votre jardin. Vous pourrez le voir en train de picorer au sol mais aussi accrocher à une boule de graisse. Et il est rarement farouche ! Une occasion de mieux voir les couleurs de ses plumes qui peuvent miroiter au soleil.

 

Au cours de l’hiver, il sera temps d’installer les nichoirs ce qui permettra aux oiseaux de les repérer et plus tard de les choisir.

 

Rédaction Jean-Louis Charleux

Sceve biodiversité

Verdier et Grosbec casse noyaux puis Pic mar, ensuite Sittelle torchepot, enfin Geai des chênes (photos Sceve)Verdier et Grosbec casse noyaux puis Pic mar, ensuite Sittelle torchepot, enfin Geai des chênes (photos Sceve)
Verdier et Grosbec casse noyaux puis Pic mar, ensuite Sittelle torchepot, enfin Geai des chênes (photos Sceve)Verdier et Grosbec casse noyaux puis Pic mar, ensuite Sittelle torchepot, enfin Geai des chênes (photos Sceve)

Verdier et Grosbec casse noyaux puis Pic mar, ensuite Sittelle torchepot, enfin Geai des chênes (photos Sceve)

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