ETAT DE LA POLLUTION DE L'AIR DANS LA METROPOLE d'ORLEANS / Exposé de Lig'AIr en réunion ouverte Sceve du 3 avril 2018

I- Sujets d'intérêt et préoccupations de SCEVE en lien avec la pollution de l'air et apports de Lig'Air :

1. La répartition de la pollution de l’air dans la Métropole :
   Elle fait l’objet d’une nouvelle cartographie présentée par Lig’Air. Les parties où elle est la plus forte se situent le long des grands axes qui traversent la zone urbaine.

La Ville indique que le niveau de pollution de l’air dans un secteur peut dès à présent  être utilisé dans l’examen des Permis de Construire, en particulier pour des locaux recevant des publics fragiles. De plus la carte produite par Lig’Air peut être intégrée dans les documents d’urbanisme car elle fait partie du « porté à connaissance ».

Les relevés réalisés à la station Gambetta montrent une légère amélioration de la qualité de l’air pour les paramètres NO2 et PM10, qui est constatée au niveau national car essentiellement liée au renouvellement du parc des véhicules ; les mesures de l’ozone restent toujours élevées.

Sur la Métropole, il y a eu 5 jours d’épisode de pollution aux particules fines en janvier 2017.

Sceve souligne deux facteurs de dégradation de la qualité de l’air à bien prendre en considération :

 - l’augmentation de la circulation liée aux importantes constructions en cours ou
prévues, qui vont être desservies par les grands axes de la zone urbaine, en particulier Interives.

- l’impact majeur des canicules sur la pollution de l’air.

II- Il faut mieux connaître l'impact sur la pollution de l'air des chaufferies biomasse en zone urbaine  

Les pollutions produites par les grosses chaufferies biomasse sont insuffisamment connues, en particulier les particules fines / très fines émises, les plus dangereuses pour la santé, qui ne sont pas encore couvertes par la règlementation. 

Lig'Air indique que suite à l'alerte de Sceve à ce sujet et aux échanges et travaux engagés il y a 1 an et demi, en collaboration avec le CNRS, le nouvel équipement nécessaire à une connaissance approfondie est maintenant acheté et en place (site CNRS), permettant en particulier d’analyser la composition des particules pour en connaître l’origine.

Les résultats seront significatifs dans 1 an, l’opération étant reconnue d’intérêt national et international.

III- Lig'Air a engagé la surveillance pérenne de la pollution de l'air en zone urbaine par les pesticides 

La station de St jean de Braye est une des 50 qui réaliseront cette année des mesures dans ce domaine en France et une des trois qui intègrent celle du glyphosate* ; les résultats seront significatifs dans un an.

*les mesures sur le glyphosate déjà réalisées dans d’autres régions n’ont pas donné de résultats en raison de la forte solubilité du produit. Le dispositif de mesure sera ici mieux adapté

IV- La géothermie profonde apparaît trop négligée dans l’agglomération, où pourtant la ressource est disponible et où le BRGM est installé, alors que cette solution est économique, éprouvée, évite l’émission de pollutions dans l’air et le passage de dizaines de milliers de camions de livraison de combustibles chaque année 

La Ville indique que le PCAET considère qu’après les chaufferies biomasse des Groues, de la Source et de Fleury, l’accent doit être mis sur la géothermie mais aussi le photovoltaïque. Des propositions pour le texte du PCAET peuvent encore être prises en compte car le document récemment adopté par la métropole porte uniquement sur les grandes orientations.

V- Observation des pollens

 La mesure n’est plus assurée par Lig’Air ; l’appareil a été installé à l’hôpital de La Source et les résultats sont diffusés par le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA)