Circuit découverte des arbres dans le quartier Dunois
Les arbres sont très visibles dans le quartier Dunois. Ils offrent des zones plus fraîches lors des épisodes de canicule et ils procurent des corridors écologiques pour le déplacement des espèces animales entre la campagne et la ville. Ils sont une des pistes de travail des urbanistes qui travaillent sur l'adaptation de la ville au changement climatique.
La connaissance des arbres nous apparaît nécessaire pour conserver et défendre la qualité de vie de ce quartier. Nous avons donc choisi d'arpenter le quartier pendant un an et demi afin d'identifier les arbres de l'espace public et ceux visibles de la rue.
Ce travail a permis de réaliser un plan du quartier sur lequel sont repérés trois itinéraires pour la découverte des arbres. Les circuits 1 et 2 traversent les quartiers "anciens"et le circuit 3 vous emmène dans le "nouvel Orléans".
Il nous a semblé intéressant de signaler les éléments d'histoire et d'architecture remarquables présents le long des circuits.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont aidé dans cette démarche.
trois circuits d'une heure et demie environ ; les arbres visibles sont repérés par un numéro qui renvoie à la légende
Circuit n° 1 de Sonis aux venelles 1h30 environ
Rendez-vous rue du 28e Régiment de transmission
Vous pouvez découvrir une grande diversité de plantations de conifères et d’arbres à feuilles caduques entre les immeubles. Anciennement quartier de la Boëche (les buis) l’Armée y aménage avant 1914 le Quartier Sonis, caserne qui porte le nom de l'officier qui s'illustrât durant la bataille de Loigny (localité de Beauce) en 1870.
En empruntant l'allée tracée au milieu de l’ancienne place d’armes entourée de Marronniers d’Inde, vous apercevez la Cathédrale d’Orléans.
Continuez rue du 2ème Hussard. Traversez le Bd de Châteaudun agrémenté d’un bel alignement de Faux ormes de Sibérie. Descendez la rue de Loigny ; à l'origine, elle se prolongeait jusqu'au Bd de Rocheplatte. La partie sud est devenue rue du Maréchal Foch après la première guerre mondiale (circuit 2).
Vous arrivez Place Dunois point de départ du circuit n° 2. Son nom fait écho aux compagnons de Jeanne d’Arc comme d’autres rues du quartier (circuit 2). La place est ombragée par des Platanes qui dominent des arbres plus jeunes dont un Chêne rouge et un Mûrier blanc.
Prendre la rue de Coulmiers avec son alignement d’érables champêtres. C'est une des plus longues rues du quartier. Vous longez l’ancien Magasin aux fourrages militaires. Emprunter à gauche, une petite partie de la rue de Châteaudun puis la rue des Villas dont le nom vient des villas construites vers 1919.
Tournez dans le Bd de Châteaudun dont les platanes ont été remplacés par des Faux Ormes de Sibérie. Le boulevard ainsi que la rue du même nom ont été percés vers 1878 sur les anciens clos de la Boëche. Le nom du boulevard rend hommage à la résistance des habitants de la ville de Châteaudun en 1870.
Petit crochet à droite dans la rue du Parc pour entrer dans la venelle du Ponceau (origine du nom : petit pont). Les venelles étant des espaces privés, veuillez respecter les lieux et en particulier les plantations de bas des murs. Dans la venelle, poussent, derrière un mur, noisetier, frêne, tilleuls et érables. Traverser la rue des Murlins et son alignement de poiriers d’ornement. Vous découvrez un Catalpa avant de poursuivre dans la venelle. Vous dépassez un Thuya de Chine et un Albizia. Prendre à gauche, passer devant un palmier nain (Chamaerops) pour retrouver le Bd de Châteaudun et les nouvelles plantations réalisées en 2017.
Vous êtes en face de la Cité Administrative Coligny (ancienne caserne bâtie en 1876). Poursuivre à gauche jusqu’au marronnier à fleurs blanches et prendre la rue des Murlins (alignement d’érables planes) pour accéder à une venelle étroite, la venelle du Moulin. Autrefois, cette venelle aboutissait à un moulin.
A la sortie de ce petit labyrinthe, vous débouchez dans la rue du Parc. A gauche, un groupe d’arbres marque l’entrée dans la rue du Général Sarrail (autrefois, rue des Vaupulents). Plusieurs cèdres et des Sapins d’Espagne sont classés parmi les arbres d’intérêt par le Plan Local d’Urbanisme.
Prenez la venelle des Vaupulents correspondant à un très ancien sentier. Le « Clos des Vopulents » ce qui signifie « riche et opulente vallée » était jadis couvert de vignes et d'arbres fruitiers. En descendant cette voie, vous croisez d'autres venelles.
Par la venelle de Soie vous revenez vers le Parc Sonis après avoir traversé la rue des Hauts champs déjà signalée sur des plans anciens.
départ du circuit n° 2 -les cartes postales anciennes montrent que la Place Dunois était déjà très arborée - Archives Municipales et Communautaires d'Orléans
Circuit n°2 : Le Mail (1H15 environ)
Le circuit vous conduit vers les rues les plus anciennes du quartier. Certaines n'étaient à l'origine que des chemins ou des venelles. Créée vers 1878, la Place Dunois a été placée au centre du nouveau quartier qui s’est développé grâce à la proximité de la gare et à la construction de plusieurs établissements militaires. Vous atteindrez le mail Rocheplatte qui, malgré diverses transformations opérées au fil des années, a conservé son caractère de promenade avec un bel ensemble d'arbres d’un certain âge.
Le départ est situé Place Dunois. Comme les rues Lahire, de Gaucourt et Xaintrailles, elle porte le nom des Compagnons d'Armes de Jeanne d'Arc. Le blason de Dunois est toujours visible sur une façade d’une maison située sur le côté ouest de la place.
Engagez vous dans la rue du Mal Foch, anciennement rue de Loigny (circuit 1). Le maréchal y résida deux ans au n°5 bis (hors circuit).
Prendre à droite la rue de l’Immobilière. A l'origine, le lotissement portait le nom de la « Cité des Fleurs » Vous arrivez Place Gaston Colas des Francs Président de la Sté Immobilière d’Orléans et maire d'Orléans (1888/90).
Dans la rue de Xaintrailles (à l'origine le prolongement de la venelle St Jean), observez l'architecture des bâtiments des n°9 et 23 et, hors circuit, les n°25 bis, 27 et 29.
Traverser le boulevard pour accéder au Mail Rocheplatte. En 1888, les jardins furent aménagés façon « square ». puis repris vers 1920. Certains arbres sont très âgés ; ils sont classés parmi les arbres remarquables d’Orléans (voir les étiquettes) et protégés par le PLU (Plan Local d’Urbanisme)..
Traversez au niveau du rond point pour passer devant la Médiathèque. Vous arrivez Place Gambetta, autrefois aménagée comme un square autour d’une fontaine installée en 1884. Les immeubles anciens qui abritaient l’hôtel de police et l’hôtel Saint Aignan ont été remplacés par des constructions modernes.
Poursuivre sur le Bd de Verdun jusqu'à la rue Girodet (peintre né à Montargis) percée en 1895. Tourner à gauche dans la rue Eudoxe Marcille ancien conservateur du musée de Peinture d'Orléans. Dans ces deux rues, de nombreuses maisons méritent votre attention (hors circuit, Villa Amélie au 9 bis avenue de Paris).
Prendre la rue de la Paix, puis la rue de Patay (ancienne rue de la Gare). A l'origine, ces deux rues étaient situées dans le Clos de la Grenouillière (lieu marécageux).
Traversez la rue du fg Bannier (alignement de Troènes du Japon). Si vous marchez jusqu’au n° 35, vous pouvez voir la maison où est né le peintre J-P-A Antigna dont plusieurs tableaux sont exposés au Musée des Beaux Arts d’Orléans. Prendre la rue de Patay pour rejoindre la rue des Murlins puis la rue Serenne. Admirer dans cette rue, au n° 25, la maison du mosaïste Cyrille Fabris construite en 1921.
Dans la rue de Lahire, vous pouvez découvrir l’Institution Serenne du nom d'un entrepreneur qui fit un legs pour la création d'un orphelinat. Sa grille se trouvait à l'origine à la Porte Bannier et fût déplacée sur le Pont royal au niveau de l’octroi.
Continuez à gauche dans la rue de Lahire, un autre compagnon d'armes de Jeanne d'Arc qui participa aux victoires d'Orléans et de Patay. A droite, tournez dans la rue Guillaume de Lorris (poète Loirétain né en 1200). Elle a conservé le tracé de l’ancien chemin rural.
Retrouvez la rue de Patay avec ses alignements d’Érables de Freeman et terminez Place Dunois.
Circuit n° 3 : le nouvel Orléans (1h15 environ)
Ce circuit propose un saut dans le temps entre le quartier ancien construit à la fin du 19ème siècle et l'émergence d'un nouveau quartier dans les années 2000 engendrée notamment par l'arrivée du Tramway.
Il débute à la station de tram Coligny. Rejoindre la Place Gaspard de Coligny (Amiral Loirétain) avec sa grande fontaine ornée des plaques évoquant les villes jumelées avec Orléans. Un Amélanchier est repéré sur le plan.
Montez les escaliers et continuez rue du Général Patton (libérateur d'Orléans en août 1944). Les trottoirs sont plantés de chênes (à feuilles de chêne, de Hongrie), d’érables champêtres et de cerisier de Mandchourie.
Vous prenez sur votre gauche la rue de Gennes (physicien français) pour découvrir une aire de jeux privée cachée en contrebas. Les Sapins de Douglas et les Pins sylvestres sont de belle taille et le jardin prend de belles couleurs en automne.
Descendez la rue de la Bourie Rouge et traversez le Bd de Québec qui a conservé son double alignement de platanes. Continuez dans la rue de la Bourie Rouge jusqu’à la rue de la gare. Vous remarquerez dans son prolongement, au n°6 rue de la Bourie rouge, un immeuble aux dimensions exceptionnelles construit en 1910.
Prendre la rue de la Bourie Blanche : ces deux rues sont situées sur un ancien domaine de l'Abbaye de St Benoit appelé au XIème siècle « Boaria » : étable à bœufs. Ce secteur servait de carrières de pierres et de briques pour la fabrication des maisons d'où la désignation des couleurs. Une fois abandonnées, les carrières ont servi pour entreposer détritus et immondices.
Vous arrivez à la rue Henri Dunant (créateur de la Croix-Rouge). Continuez jusqu’au square du même nom entouré d’un mélange de conifères (Pin de Weymouth) et de feuillus (Poiriers de Chine, Érable argenté, sophora du Japon). Vous descendez ensuite jusqu’à la rue de la gare bordée d’un double alignement de platanes. Percée lors de l'arrivée du train à Orléans en 1843, elle conduisait jusqu'en 1902 à l'entrée de la gare.
Prendre à gauche et rejoindre la rue Pasteur (chimiste et biologiste). Deux façades remarquables sont à admirer avant d’atteindre, sur votre droite, le Parc du Docteur Baranger. En 2018, trois arbres ont été plantés dans le parc : un Chêne de Turner et deux sujets en cépée (Idesia polycarpa et Gainier de Chine). Un nichoir à mésange a été installé dans l’un des arbres du parc. Traverser le parc et prendre la rue Ladureau. Ces deux rues, créées en 1904, sont situées à l'emplacement d'un ancien monastère des Chartreux.
Tourner à droite dans la rue du fg Bannier qui se confond avec l'antique voie romaine ; une ligne de tramway la parcourait dans les années 1900. La vocation commerciale et industrielle de ce faubourg est très ancienne. Au 47 bis de cette rue se trouvait la Brasserie SCHMETZ jusqu'en 1939. Quelques belles façades sont à observer durant le trajet en particulier au n° 94.
Prenez le temps de regarder la plaque qui signale le séjour de Marcel Proust au n° 92 avant d’emprunter la venelle du Ponceau (petit pont) sur votre gauche. Vous longez un parc et la cour de l’école plantée de cerisiers. Vous dépassez un palmier nain (Chamaerops) en suivant la venelle jusqu'au bd de Châteaudun (parcours commun avec le circuit n° 1). Les arbres du boulevard ont été plantés en fin d’année 2017.
Vous arrivez face à l’ancienne caserne Coligny devenue une cité administrative. Traversez le boulevard et, à droite, longez la Cité jusqu'à la rue du fg Bannier. Le carrefour est marqué par un Cèdre et un Albizia.
Tournez à gauche jusqu'à l'entrée principale. A l’intérieur de la Cité, des groupes d’arbres et des alignements de platanes agrémentent l’ancienne place d’armes. Le 131ème Régiment d'Infanterie était stationné dans cette caserne construite en 1876. Deux monuments évoquent ce régiment et les deux guerres mondiales.
En face, l'allée de la Concorde, bordée de tilleuls, vous permet d’accéder à la Place Gaspard de Coligny, fin du circuit.