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BIODIVERSITÉ : LES OISEAUX OBSERVÉS FIN JANVIER 2018

20 Février 2018, 16:09pm

Publié par Association Sceve

Le Muséum National d’Histoire Naturelle et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ont organisé cette année la campagne d’observation des oiseaux des jardins les 27 et 28 janvier. Sceve participe à cette opération depuis plusieurs années avec un nombre variable d’observateurs qu’il convient de remercier. Cette année, ils étaient 5 à consacrer une heure pour noter les oiseaux qui se posaient dans leur jardin ; en 2017, ils étaient 8 et 7 en 2016.

Nous complétons ces observations par une visite à Sonis : durant 40 minutes, nous recensons les oiseaux du parc de la résidence Ste Cécile puis ceux du Parc Sonis. En 2018, les oiseaux du parc étaient rares. Pour enrichir nos observations, nous avons circulé entre les immeubles ce qui nous a permis de voir 6 Mésanges à longue queue.

 

Les observations 2018 dans les jardins

Les observations sont faites pendant une heure et l’observateur ne conserve pour la même espèce que l’effectif simultané le plus élevé. Dans les 5 jardins, 16 espèces d’oiseaux ont été observées. Il se peut que leur présence soit influencée par la mise à disposition de graines dans des mangeoires.

Il ne manque aucune des espèces « communes » présentes dans le quartier. On notera l’absence du Chardonneret élégant que nous avions l’habitude de voir, des Corneilles qui sont nombreuses dans le quartier et du Troglodyte mignon que l’on observe régulièrement dans les venelles.

Les oiseaux les plus fréquemment observés sont le Merle noir, les Mésanges bleues et charbonnières et le Moineau domestique. Les moineaux sont en général nombreux au même moment (en moyenne 7 et 20 sur un site). Viennent ensuite le Pigeon ramier et le Rouge gorge familier dont le nombre moyen par site correspond à un couple pour le Pigeon ramier et à un individu pour le Rougegorge familier. On connaît le caractère de cet oiseau qui ne se mêle pas aux autres oiseaux sur la mangeoire.

Le Grosbec casse-noyaux a été vu sur 2 sites dans les venelles et sur 2 sites proches de la Place Dunois (rue du Mal Foch et rue de Lahire). Cet oiseau a été régulièrement observé dans les venelles entre 2010 et 2013 (3 années sur 4) mais au printemps au moment où les cerises mûrissent. Nous pourrions avoir affaire à une population d’origine éloignée car la LPO a signalé la présence dès le mois de décembre de nombreux oiseaux originaires d’Europe Centrale[1].

La Mésange noire [2] est un oiseau sédentaire en France mais ses effectifs peuvent être renforcés par des oiseaux d’Europe centrale et du nord qui hivernent en France. Cette année, cette migration semble importante ce qui nous a permis d’observer cet oiseau dès le mois de décembre rue de Lahire. En janvier, il a été à nouveau observé sur ce site, rue du Mal Foch et dans les venelles (2 observations sur 3 au cours du week-end d’observation).

La Mésange huppée n’est pas fréquente dans le quartier car elle n’a été vue que dans les venelles. On la voit habituellement là où se trouvent des conifères, en forêts ou dans des parcs et jardins.

 

Les observateurs étaient situés dans le quartier des venelles (2 observateurs) et en dehors (3 observateurs). Le nombre moyen d’espèces observées est peu différent selon la localisation des observateurs : dans les venelles, la moyenne est de 9 et de 8 pour les observateurs qui se situent à proximité de la Place Dunois. Pour les effectifs d’une même espèce présents simultanément, le résultat est comparable (17-18 oiseaux si l’on ne tient pas compte de l’observation étonnante de 20 moineaux chez un observateur). Il est raisonnable de penser que les graines mises à disposition des oiseaux influencent aussi le nombre d’oiseaux présents simultanément.

 

[1] Source : LPO et Ornithomedia.com

[2] Source LPO : http://files.biolovision.net/www.oiseauxdesjardins.fr/userfiles/AffluxdeGrosbeccasse-noyauxetMsangenoire.pdf

Les observations 2018 à Sonis

Notre intérêt pour Sonis est lié à l’existence d’un parc public et à la présence, avant la construction des immeubles, d’une certaine biodiversité. Il y avait notamment des Martinets noirs qui nichaient dans les bâtiments militaires et de nombreux insectes dans la végétation spontanée de l’ancienne place d’armes.

Nos observations se répartissent entre le parc de la Résidence Ste Cécile où les oiseaux peuvent trouver des boules de graisse et des graines de tournesol et le Parc Sonis entouré des immeubles de la ZAC.

En cette matinée de dimanche, les oiseaux sont plutôt rares. Compte-tenu des vieux marronniers qui entourent le parc et des nombreux arbres et arbustes plantés autour des immeubles, nous espérons quelques observations intéressantes. Dans ce secteur, nous avons souvent vu le Geai des chênes et entendu le Pivert.

Au total, 8 espèces d’oiseaux ont été identifiées mais aucun des oiseaux « exceptionnels » vus dans le quartier. Notre surprise a été de voir 16 Pigeons de ville se poser ensemble sur la pelouse du parc de la Résidence Ste Cécile.

En dehors des mésanges, nous n’avons pas vu de petits passereaux. Il nous semble que les « gros » oiseaux sont dominants. Ont-ils une influence sur la présence des autres oiseaux ou la présence de chiens sur la pelouse et de chats  éloigne-t-elle les passereaux ?

 

Comparaison avec les années précédentes

 

Comme nous avions le sentiment qu’il y avait moins d’oiseaux dans nos jardins, nous avons comparé les observations de 2016 et 2017.

 

Pour le nombre d’espèces, 17 en 2016 et 14 en 2017, les observations de janvier 2018 sont comparables, la Mésange huppée, la Mésange noire et le Grosbec casse-noyaux faisant la différence avec les années précédentes. Nous sommes toutefois étonnés de ne pas avoir observé le Chardonneret élégant.

 

Les observations dans les jardins se poursuivent au mois de février. Nous en attendons la confirmation ou non des relevés réalisés fin janvier.

 

rédaction Jean-Louis Charleux

19 février 2018

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